Une multitude de molécules chimiques dans nos assiettes …
D’autant plus que, plus les produits alimentaires sont transformés, moins ils sont rassasiants, il nous en faut donc plus. Ils se mangent sans faim, par pur plaisir, ce qui nous pousse au grignotage et nous rend vulnérables aux excès alimentaires et, de plus en plus souvent, aux troubles du comportement alimentaire. Le problème est que la plupart des additifs sont cachés sous des noms qui les rendent difficilement identifiables. Saviez-vous par exemple qu’il y avait du sucre dans votre boîte de maïs ou de petits pois en conserve, dans les charcuteries ou le jambon sous vide ? Qualifié de « calorie vide », le sucre ajouté n’est pas nécessaire du point de vue nutritionnel, mais en activant le système de récompense de notre cerveau, il génère un désir irrépressible et puissant d’en consommer davantage.Les sucres et graisses modifiées et les nombreux additifs chimiques qui se perdent dans une liste d’ingrédients bien trop longue pour être saine !
En 2018, 60 millions de consommateurs épinglait dans un hors-série d’avril plus de 100 produits de consommation mauvais pour notre santé ou qui comportent des additifs cachés. Du chocolat en poudre dans lequel la portion de sucre est plus importante que la portion de cacao, du ketchup en flacon de 700 g dans lequel on retrouve 8 tomates pour 22 morceaux de sucres ou encore des yaourts dans lesquels l’ajout d’additifs interdits avait été masqué sous le subterfuge de “mélange de fruits”.
60 Millions de consommateurs
Dans un enquête publiée en 2018, l’UFC-Que-Choisir relève que “sur les plus de 300 additifs autorisés, nos travaux montrent que 87 d’entre eux sont à éviter ou peu recommandables, soit plus du quart.”
UFC Que choisir
Les nitrates et nitrites qu’on retrouve notamment dans la viande sous vide sont par exemple associés à un risque accru de cancer du côlon, ou les colorants azoïques qu’on retrouve notamment dans les bonbons et confiseries pourraient contribuer à l’hyperactivité chez les enfants. Ces molécules sont massivement utilisées dans les produits alimentaires industriels, y compris ceux de grandes marques.
L’ajout de sucre et de sel dans les préparations industrielles :
L’ajout de sucre aux préparations industrielles salées est très fréquent. Cela concerne une bonne partie des produits issus de l’industrie agro-alimentaire comme les pizzas, les plats préparés et sandwiches tout faits, les soupes, sauces, légumes en conserves, les biscottes, biscuits apéritifs ou encore les charcuteries. Sur l’étiquette, on retrouve alors le type de sucre qui peut avoir plusieurs dénominations (saccharose, lactose, dextrose, sirops de glucose) dans la liste des ingrédients et la teneur du produit, notamment pour 100 g.
Il faut apprendre à regarder les étiquettes et à les déchiffrer, et ça peut être un vrai casse-tête. Plus la liste d’ingrédients est longue, plus son contenu en sera douteux. De même, plus un ingrédient se trouve tôt dans la liste des ingrédients, plus il est en quantité importante dans un produit transformé.
Les sucres sous toutes leurs formes, du simple aux plus transformés qui se cachent dans tous les plats industriels : un danger insoupçonné pour la santé auquel nous sommes exposés chaque jour !
Le sucre et le sel ont souvent des places prédominantes dans la liste des produits transformés car ils ont des fonctions importantes en cuisine et dans l’industrie agro-alimentaire. Sans cet ajout systématique en quantité importante, du fait de la piètre qualité des matières premières, le produit final ne plairait pas au consommateur. Dans le jambon par exemple ou d’autres charcuteries, le sucre ajouté va avoir entre autres fonctions de donner, avec les nitrites, une couleur rosée et appétissante.
Le sucre empêche aussi l’oxydation et certains microbes. Il permet parfois une longue conservation. Dans les biscottes ou le pain, il donne une couleur dorée, dans les conserves de légumes et les sauces, il corrige le goût, par exemple l’acidité de la tomate…
Les petits pois carottes sont les conserves qui contiennent le plus de sucre ajouté (de 3 à 4 %), qui est même une condition pour obtenir l’appellation « à l’étuvée ».
Consoglobe, "Du sucre dans les produits salés"
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