Le corps utilise deux principaux nutriments pour fabriquer de l’énergie : les sucres et les graisses, autrement dit le glucose, les acides gras et les cétones.
Le sucre, sous forme de glucose, est une source d’énergie rapide et immédiate. Lorsque nous consommons des aliments riches en glucides, notre corps les décompose en glucose pour produire de l’énergie.
Malheureusement, la production de l’énergie à partir du sucre présente de nombreux inconvénients qui peuvent être évités en privilégiant des lipides comme source de carburant.
Le sucre, un carburant pas si propre que cela !
- Stockage limité de l’énergie issue du sucre : Notre corps a une capacité de stockage limitée pour le glucose, sous forme d’une substance appelée glycogène, dans le foie et les muscles. Une fois cette capacité dépassée, l’excès de glucose est converti et stocké en graisses, sous forme de triglycérides, dans notre tissu adipeux.
- Impact sur le métabolisme : La consommation régulière et excessive de sucre peut entraîner des fluctuations importantes du taux de sucre dans le sang, perturbant le métabolisme normal.
- Impact sur l’énergie à long terme : Bien que le sucre puisse fournir une énergie rapide, il peut entraîner des pics et des chutes d’énergie. A long terme, ce phénomène épuise le corps.
- Usure et vieillissement prématuré de notre corps : Le sucre a des effets oxydants sur le vieillissement de la peau, du corps et des organes en raison de plusieurs mécanismes :
- Glycation : L’excès de sucre dans le sang entraîne une réaction de glycation, où les sucres réactifs se lient aux protéines, ce qui forme des molécules endommagées qui entraînent une perte de souplesse et d’élasticité de la peau, ainsi que des dommages aux tissus et organes.
- Stress oxydatif : La consommation excessive de sucre provoque une augmentation des radicaux libres dans le corps, entraînant un stress oxydatif qui endommage les cellules et les tissus, accélérant ainsi le vieillissement.
- Inflammation : Le sucre stimule l’inflammation chronique, qui est liée à un vieillissement prématuré de la peau, des organes et des articulations.
- Perte de collagène : Le sucre perturbe la production de collagène, une protéine essentielle pour la structure et l’élasticité de la peau, entraînant un affaissement et des rides.
- Altération des organes internes : L’impact du sucre sur le foie et le pancréas, notamment lors de la surconsommation de sucre, contribue à des dysfonctionnements organiques qui affectent la santé globale et peuvent accélérer le vieillissement des organes internes.
Le sucre n’est pas la seule ni la meilleure source d’énergie pour notre corps :
Les graisses sont une source d’énergie plus durable et plus propre pour notre organisme. Lorsque notre corps utilise les graisses comme principales source d’énergie (jeûne, régime cétogène, régime pauvre en glucides), dès que nous consommons des aliments riches en matières grasses, notre corps les décompose en acides gras et glycérol. Ces acides gras sont ensuite acheminés vers les cellules, où ils subissent un processus de dégradation pour produire de l’énergie. Nos muscles sont par exemple capables d’utiliser directement les acides gras comme carburant, mais ce n’est pas le cas de tous nos organes. Pour les cellules qui ne savent pas utiliser les lipides, il y a les cétones, produites par le foie à partir des acides gras. Elles sont ensuite distribuées aux organes et tissus qui en ont besoin. Notre cerveau peut ainsi carburer à 80% aux cétones. Le cœur, infatigable travailleur, utilise principalement les acides gras (60 à 90%) comme carburant pour alimenter ses contractions. Il peut néanmoins s’adapter et puiser son énergie dans le glucose (10 à 40%) ou, dans une moindre mesure, dans les corps cétoniques (moins de 5%, pouvant aller jusqu’à 50% en cas de jeûne ou de régime cétogène). Les reins, enfin, peuvent couvrir jusqu’à 20% de leurs besoins énergétiques grâce à ce carburant propre qui aide à réduire la production de radicaux libres dans les cellules rénales et qui améliore la fonction rénale. En somme, le sucre fournit une énergie rapide et immédiate avec des effets secondaires non négligeables, tandis que les graisses fournissent une énergie plus soutenue et durable, permettant ainsi à notre corps de fonctionner de manière optimale. Il est à noter également que les graisses apportent une sensation de satiété plus importante, alors que le sucre stimule notre appétit sans limite.Sucre ou lipides, quel carburant privilégier ?
Bien que notre corps soit capable d’utiliser les graisses et le sucre comme source de carburant (flexibilité métabolique), dès lors que notre consommation de sucre dépasse un certain pourcentage, notre capacité à utiliser les lipides comme source d’énergie est fortement diminuée et nous pouvons perdre en quasi totalité notre flexibilité métabolique. Il y a donc un équilibre entre l’apport en sucre et l’apport en graisse à respecter pour conserver les avantages de ce mécanisme de fabrication d’énergie. Les personnes consommant trop de sucre et de glucides sont généralement obligées de réduire leur consommation de graisses. Une alimentation plus physiologique, se rapprochant de celle de nos ancêtres il y a des dizaines, voire des centaines de milliers d’années, raisonnée en sucre et en glucides, mais plus riche en bonnes graisses, est judicieuse pour pouvoir bénéficier de tous les avantages d’un corps qui sait utiliser les graisses comme source d’énergie. C’est pourquoi nous conseillons une consommation réduite en fruits et raisonnée en céréales et en féculents, de type Low Carb, en respectant la saisonnalité des fruits et bien-sûr, en évitant le plus possible les sources de sucres concentrés et industriels. Pour celles et ceux qui souhaiteraient limiter le plus possible leur consommation glucidique au profit des graisses, il est intéressant de se pencher sur les bénéfices d’une alimentation cétogène, fondamentalement orientée sur l’utilisation des lipides comme source de carburant.
Mots-clés :
Sucre
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19 juin 2024
Consommation de sucre : un impact sur la santé
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