Les besoins en sodium et en potassium diffèrent en fonction de notre mode d’alimentation :
- Alimentation occidentale classique de plus en plus industrielle et transformée : Depuis la modernisation, l’industrialisation et la fabrication de substances chimiques pour l’alimentation, les habitudes alimentaires ont profondément changé. Dès lors, la consommation de glucides et de sucres raffinés a fortement augmenté. Les graisses végétales majoritairement raffinées ont fait une entrée massive dans les habitudes alimentaires au détriment des bonnes graisses animales. Cette alimentation industrielle est majoritairement composée de sucres et de glucides (céréales et féculents). Poussée par l’industrie agro-alimentaire, la consommation de produits laitiers sous toutes leurs formes, sucrées ou salées, a également fortement augmenté ces dernières décennies. Depuis les années 1950 et l’avènement du mythe des méfaits des graisses saturées et du gras en général, la consommation de graisses s’est modifiée. Les huiles végétales, pourtant inflammatoires et problématiques pour la santé, ayant bonne presse, l’alimentation industrielle les utilise en grande quantité sous des formes de moins en moins naturelles. Depuis plusieurs décennies, la tendance étant à réduire de plus en plus la consommation des viandes rouges au profit d’une alimentation de plus en plus végétale, les préparations alimentaires glucidiques industrielles prennent une part de plus en plus importante dans l’alimentation quotidienne. La consommation de fruits et de légumes frais a, en revanche, tendance à rester limitée. Il faut dire que cette alimentation industrielle, qui se base sur les mécanismes de récompense pour pouvoir être consommée en grande quantité, fait paraître la saveur des légumes plutôt fade. Cette alimentation industrielle qui tourne essentiellement autour des glucides, des produits laitiers, du sucre et des graisses végétales a tendance à générer une surconsommation de sel. Le sel est en effet présent partout pour donner du goût à ces préparations industrielles. Le problème étant que plus une alimentation est riche en sucre et en glucides, plus il est nécessaire de veiller à ne pas consommer trop de sel.
- Alimentation occidentale classique naturelle : Bien évidemment, de plus en plus de personnes tendent actuellement à se tourner vers une alimentation plus naturelle. Néanmoins, la tendance actuelle en termes de recommandations alimentaires reste majoritairement orientée vers une alimentation de plus en plus végétale dans le choix des graisses et des protéines. La place des produits laitiers est importante et celle des glucides (féculents et céréales…) y est centrale. La différence est essentiellement dans une consommation de plus en plus modérée de viande et une plus forte consommation de fruits et de légumes. Là encore, la consommation de sucre et de glucides étant très importante, il est important de veiller à ne pas dépasser les quantités de sel recommandées.
Les cas particuliers :
- Excès de sodium (sel) : Un taux de sodium trop élevé dans le sang peut-être causé par un manque d’hydratation, une perte excessive de liquides en cas de maladie (diabète, maladie des reins, etc), un déficit de l’hormone antidiurétique (ADH) qui permet de réguler notre taux de sodium dans le sang ou une alimentation excessivement salée. Il s’agit en général d’une affection, appelée hypernatrémie, qui se retrouve chez des personnes malades, dont le premier signe apparent sera une déshydratation. Des analyses (de sang, d’urines et tests spéciaux pour l’ADH) permettent de poser le diagnostic.
- Carences en sodium : Concernant la carence sévère en sodium, l’hyponatrémie, elle entraîne des œdèmes cérébraux, accompagnés de malaises, nausées, pertes de conscience et convulsions. Elle est souvent causée par la prise de certains médicaments, une déshydratation, une consommation excessive d’eau ou d’alcool et certaines drogues.
- Excès de potassium : L’excès de potassium dans le sang s’appelle l’hyperkaliémie. Lorsqu’elle est légère à modérée, elle est souvent asymptomatique ou les symptômes, digestifs, sont passagers : douleurs abdominales, diarrhées, nausées ou vomissements. Les symptômes d’une hyperkaliémie plus sévère sont d’ordre musculaire (faiblesse musculaire, engourdissements) ou cardiaque (palpitations, douleurs thoraciques). L’hyperkaliémie est en général détectée lors d’un bilan sanguin de routine, elle est constatée dès 5,10 millimoles par litre (mmol/L). Les causes les plus courantes sont certaines maladies (notamment rénales, diabète non maîtrisé), certains médicaments, un régime alimentaire apportant excessivement du potassium et l’alcoolisme.
- Carences en potassium : La carence en potassium se manifeste souvent d’abord par une fatigue et une faiblesse musculaire, ainsi que des crampes et des problèmes intestinaux. Lorsque le taux de potassium dans le sang est strictement inférieur à 3,5 millimoles par litre (mmol/L), on parle d’hypokaliémie, une affection qui peut avoir de graves conséquences, notamment sur notre rythme et notre muscle cardiaque. L’hypokaliémie s’explique le plus souvent par une perte importante de ce minéral. Les causes sont les vomissements ou diarrhées chroniques, parfois dus à des troubles de l’alimentation comme la boulimie ou des maladies digestives, la prise abusive de laxatifs ou de diurétiques, une alimentation excessivement déséquilibrée ou des régimes très restrictifs, voire une consommation chronique d’alcool. Enfin, certains troubles métaboliques, anomalie des glandes surrénales ou la prise de certains médicaments peuvent être une cause d’hypokaliémie.
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