Grâce à des additifs chimiques tels que les arômes de synthèse, nous sommes assurés que notre préparation alimentaire préférée aura toujours le même goût habituel. Nous mangeons toujours les mêmes légumes, les mêmes féculents, les mêmes produits laitiers, les mêmes céréales (majoritairement le blé et le riz) et les mêmes viandes. Nous ne mangeons que ce que nous aimons. Cette nouvelle culture alimentaire largement promue par l’alimentation industrielle est loin d’être bénéfique pour notre santé, bien au contraire !
A ne manger que ce qu’on aime, les risques sont grands d’appauvrir nos sens gustatifs, de restreindre la diversité dans nos assiettes et même de finir par ne plus pouvoir nous passer des aliments addictifs et transformés !
Les additifs chimiques alimentaires sont des substances ajoutées aux aliments pour diverses raisons, telles que la conservation, l’amélioration de la texture, la couleur, le goût ou l’odeur. Il existe des centaines d’additifs alimentaires différents, tels que les conservateurs, les colorants, les gélifiants, les antioxydants, les émulsifiants, les édulcorants, les épaississants, les stabilisants, les exhausteurs de goût, les agents de texture et les agents de levée. Ces exhausteurs de goût permettent aux industriels de rendre des aliments de qualité discutable bien meilleurs au goût.
On distingue deux types d’additifs : ceux dits “naturels”, obtenus à partir de microorganismes, algues, extraits végétaux, etc., et ceux de synthèse. Leur présence dans les denrées est mentionnée dans la liste des ingrédients soit par leur code (E suivi de 3 ou 4 chiffres), soit par leur nom.
Bien qu’autorisés, sont-ils pour autant souhaitables et vraiment sans danger ?
La Commission Européenne, après évaluation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) établit une liste “positive” d’additifs autorisés avec un numéro E et les doses maximales à utiliser. Une liste positive signifie que ce qui n’est pas expressément autorisé est interdit, soit que seuls les additifs présents sur cette liste peuvent être ajoutés dans les denrées alimentaires.
Bien que de nombreux additifs alimentaires soient considérés comme “sûrs” par les autorités de réglementation, il y a des préoccupations quant à leur utilisation à long terme et à leur impact sur la santé. Certains additifs ont été associés à des effets indésirables tels que des réactions allergiques, des troubles digestifs, des maux de tête (glutamate monosodique) et des problèmes de comportement chez les enfants ou des retards de croissance (benzoate).
Autorisés ou non, le principe de précaution s’impose. Au final, c’est notre santé qui est en jeu !
Il est important de noter que les effets potentiels des additifs alimentaires peuvent varier en fonction de la dose, de la combinaison avec d’autres additifs et de la sensibilité individuelle.
Même si certains de ces additifs sont considérés pour le moment comme non dangereux, les études qui ne tiennent compte que d’un additif chimique à la fois, ne parlent pas de leur action groupée.
En effet, les méthodes d’analyse du groupe scientifique de l’EFSA sur les additifs alimentaires et les arômes (groupe FAF) ou le groupe international et indépendant d’experts scientifiques, groupe mixte FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires (JECFA), ne tiennent majoritairement pas compte de la présence de différents additifs alimentaires dans un même produit.
Ils évaluent et réévaluent ponctuellement chaque additif ou groupe d’additifs aux propriétés similaires et tentent de déterminer une dose journalière admissible (DJA). La DJA est une estimation de la quantité de cet additif dans les aliments ou la boisson pouvant être ingérée quotidiennement pendant toute une vie, sans effet préjudiciable sur la santé.
Les études sur l’effet cocktail des additifs alimentaires sont encore peu nombreuses, mais elles indiquent un effet réel et important. De plus, les différents scandales de ces dernières décennies montrent qu’il serait bon d’appliquer le principe de précaution sachant que de nombreux problèmes peuvent apparaître après des années de consommation. Le dioxyde de titane, E171, par exemple (enrobage des bonbons, sauces, boulangerie fine, …), extrêmement toxique et cancérigène, a très récemment été interdit en France, après des années d’utilisation.
Certains additifs également très répandus comme le rouge cochenille (colorant “naturel”), obtenu comme son nom l’indique à partir d’un insecte, la cochenille, est très allergisant pour certaines personnes et continue pourtant d’exister dans des préparations aussi variées que bonbons, glaces, yaourts, confitures, viandes… sous le nom de E120 ou acide carminique. Ces additifs agiraient un peu comme des nanoparticules, s’infiltrant dans notre organisme et perturbant le fonctionnement normal de nos cellules. Même si les doses sont minimes, leur association avec le sel ou d’autres additifs est néfaste.
C’est aujourd’hui l’effet cumulatif de ces additifs qui pose problème, plus que la dose de ceux-ci par produit. Le problème découle en effet du cumul de plusieurs produits additifs, à des doses qui, seuls, ne sont pas toxiques, mais qui, associés les uns avec les autres créent un cocktail qui pose problème pour la santé.
Pour limiter ou même éliminer de votre consommation les additifs alimentaires :
- Évitez la consommation d’aliments transformés et ultra-transformés.
- Choisissez des aliments naturels, frais et non transformés autant que possible pour votre alimentation.
- Consultez les étiquettes des aliments, évitez les aliments qui contiennent des additifs alimentaires artificiels ou optez pour des aliments biologiques ou faits maison qui contiennent moins ou pas d’additifs.
De manière générale, moins la liste d’ingrédients est longue et de meilleure qualité le produit sera. La réglementation européenne impose que les additifs alimentaires soient indiqués dans la liste des ingrédients, où ils sont désignés par leur nom ou un numéro « E ». Ils doivent être précédés de la fonction qu’ils exercent dans la denrée (par exemple «conservateur : E249» ou «conservateur : nitrite de potassium»). - Cuisinez vos propres repas.
- Renseignez-vous sur les additifs des produits que vous avez l’habitude de consommer.
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